LES POLES DE DEVELOPPEMENT DE SANTE ANIMALE (PDSA)

Le concept ‘‘Pôle de Développement de Santé Animale’’ (PDSA) est une initiative du Projet Centres d’Innovations vertes pour le Secteur Agro-alimentaire (ProCISA) de la GIZ en collaboration avec CAPHAVET sous le haut patronage du Ministère camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales  (MINEPIA) pour lutter contre les maladies de la volaille, en particulier les poules de la basse-cour élevées en milieu rural et périurbain. Le concept PDSA a été initié pour développer une chaine des valeurs dans la filière avicole de la basse-cour et améliorer les conditions de vie de ses acteurs. Le concept vise à créer un centre d’intérêt autour des services prioritaires (la vaccination, le déparasitage interne et externe, la désinfection, le traitement) en rendant disponibles et accessibles dans les pôles tous les intrants vétérinaires (vaccins, vermifuges, déparasitants externes, désinfectants, et produits de traitement). Pour ainsi dire, le PDSA se positionne comme un levier de développement de l’aviculture traditionnelle. La santé avicole mis en avant dans ce concept a été perçu comme le pilier moteur pour lever la contrainte de forte mortalité et de faible productivité.

Le concept Pôle de développement de santé animale  est bâti en amont et en aval autour des acteurs qui interviennent dans une chaine d’approvisionnement des produits vétérinaires allant de CAPHAVET aux éleveurs des volailles de la basse-cour en passant par les auxiliaires responsables des pôles et les vaccinateurs villageois. Le modelé et le rôle des différents acteurs sont décrits succinctement dans le tableau ci-dessous

Au-delà du développement de l’aviculture villageoise qui est visé, le pôle de développement de santé animale comme son nom l’indique est une structure au service de la santé animale tout court. En ce sens, il intègre la chaine de distribution de CAPHAVET qui s’intensifie jusqu’aux confins des villages très reculés pour atteindre les couches défavorisées.

Dans le cadre de la convention de collaboration signé entre CAPHAVET et la GIZ, 30 pôles de développement de santé animale seront créés  d’ici à Décembre 2017.  La mise en place progressive de ces pôles est en cours dans l’Adamaoua, l’Ouest et le Nord-Ouest. 20 pôles de développement de Santé Animale vont commencer leurs activités en 2016 tandis que 10 autres seront créés en 2017.

Bien que le concept PDSA dans les zones d’intervention du ProCISA soit une idée nouvelle, cette approche a été expérimentée dans les régions septentrionales du Cameroun par Heifer Project International Cameroon. Les pôles créés dans le cadre du projet pilote continuent d’avoir pignon sur rue et bénéficie de l’attention des partenaires au développement (GALVmed, MCI-Santé Animale, SODECOTON, CODAS-Caritas, etc.) pour l’amélioration de ses services. D’un projet à un autre, CAPHAVET est devenu au fil du temps un acteur clé dans la mise en place et le fonctionnement des PDSA. Le portefeuille des PDSA créés et ceux envisagés dans un futur proche est très appréciable. 

Dans les régions septentrionales de l’Extrême-Nord et du Nord cinq pôles de développement de santé animale à Kaélé, Doubané, Kalfou, Moulvoudaye et Doukoula exercent leurs activités depuis 2012. L’approche a été étendue dans la zone cotonnière de la SODECOTON à l’Extrême-Nord et au Nord.et la zone d’intervention du CODAS-Caritas dans le Mayo Kani et le Mayo Danay. CAPHAVET dans sa stratégie d’extension de ce réseau, compte créer 5 nouveaux pôles à Bogo, Maga, Dziguilao, Moutourwa et Mokolo à L’Extrême-Nord et 4 autres dans la zone cotonière du Nord à Adoumri, Rey-Bouba, Touboro et Ngong).   

• Importation et distribution de médicaments et matériels vétérinaires
• Appui-conseils et suivi des élevages
• Formations
• Analyses biodiagnostiques de laboratoire

Notre Mission (notre vocation)

Mettre à la disposition des professionnels de la santé animale des médicaments et matériel vétérinaires de qualité au meilleurs prix pour préserver la santé et la productivité des animaux.

Notre Vision

Devenir un hub de distribution des médicaments et matériel vétérinaires au Cameroun, un maillon fort de la profession vétérinaire, une entité au service d'un secteur d'élevage qui garantit la sécurité alimentaire à la population et un emploi décent à ses acteurs.

Nos valeurs

• la satisfaction clients
• la qualité d'abord
• l'intégrité
• l'esprit d'équipe
• Le respect des engagement
• un environnement propre
• une tenue vestimentaire décente

Création

La société des Cabinets et Pharmacies Vétérinaires « CAPHAVET » Sarl est une société privée de droit Camerounais , créée en Juillet 1993.  

Son siège social et sa Direction générale sont basés à Ngaoundéré, Département de la Vina, Région de l’Adamaoua, tandis que sa direction commerciale est située à Douala, Département du Wouri, Région du Littoral, CAPHAVET est enregistrée sous le registre de commerce RC : 24/2000

Evolution de CAPHAVET

• Juillet 1993 : Création de CAPHAVET
• 1998: la structure CAPHAVET est érigée en Société à Responsabilités Limitées (SARL) avec un capital social de 10 000 000 FCFA
• 2002: recapitalisation de CAPHAVET au Capital social de 32 500 000 FCFA
• 2008: le capital social de CAPHAVET passe à 65 000 000 FCFA
• 2011: Recapitalisatoin à 255 000 000 FCFA
• 2019: Le Capital passe à 450.000.000 FCFA

Implantation de CAPHAVET pour une Couverture  optimale  du territoire  national

• 1993: Ngaoundéré
• 2000: Maroua
• 2001: Bertoua
• 2002: Douala
• 2003: Banyo
• 2007 : Kousseri et Bafoussam
• 2011: Yaoundé
• 2012: Garoua
• 2014: Ngaoui, Ngaoundal et Tignere devenu par la suite des PDSA en gestion de franchise
• 2017: Mokolo et Dziguilao
• 2018: Moulvoudaye

Cession des agences à des nouveaux vétérinaires installés

• 2019: Moulvoudaye, Mokolo, Dziguilao

Le 21 juin 1993 marque la création de CAPHAVET, cela fait exactement 30 ans et nous en étions heureux de célébrer ce jalon de notre évolution.  

Lorsque nous jetons un regard rétrospectif sur le chemin parcouru jusqu’ici, nous pouvons reconnaitre, voire nous réjouir des fruits du travail déjà accompli. C’est un parcours certes difficile mais tout de même exaltant, celui du développement de la pharmacie vétérinaire au Cameroun.

Je saisis cette occasion pour rendre un hommage mérité à tous ceux qui ont travaillé à mes côtés, de jour comme de nuit, pour faire de CAPHAVET ce qu’elle est aujourd’hui. Je remercie tous les collaborateurs, les partenaires, les éleveurs et les professionnels vétérinaires qui nous ont fait confiance et ont accompagné notre croissance. La réussite de CAPHAVET est aussi la leur.

J’ai une pensée émue pour ceux des nôtres, pionniers de cette grande aventure qui nous ont, hélas, définitivement quitté pour l’au-delà. Qu’ALLAH, Le Tout Puissant, Le Miséricordieux, les accueille dans son Paradis pour un repos éternel.

Dans les années 1990, la libéralisation de la profession vétérinaire prônée en grandes pompes par le gouvernement, n’a pas réussi à drainer un grand nombre de docteurs vétérinaires vers le secteur privé. Quelques-uns, nouvellement sortis des écoles vétérinaires étrangères et n’ayant pas été recrutés à la fonction publique, s’installèrent progressivement dans les grandes métropoles, principalement à Yaoundé et à Douala, puis dans les autres capitales régionales. Cette répartition limitée n’a pas favorisé le développement des services vétérinaires dans les zones reculées du pays. Ce qui a donné une place au soleil aux charlatans qui ont investi tous les bassins d’élevage menaçant ainsi les canons de la profession par des pratiques non éthiques et sapant la prospérité des élevages et de leurs propriétaires.

Lorsqu’intervient en 1995 la dissolution de l’Office Pharmaceutique Vétérinaire (OPV), jadis le plus grand importateur-distributeur des médicaments et matériel vétérinaire de l’Etat, le secteur privé vétérinaire fera face à un autre challenge plus important. Sur l’échiquier de la profession, la distribution des médicaments et l’exercice en cabinet vétérinaire se côtoient sans aucune distinction. Les docteurs vétérinaires qui s’installèrent en cabinet pour faire de la médecine, de la chirurgie et/ou du conseil étaient aussi bien des distributeurs des médicaments vétérinaires que d’importateurs. Cet amalgame témoignait bien du fait que la profession n’avait pas encore trouvé toutes ses marques. Cette situation a davantage sorti certains cabinets vétérinaires de leur mission première pour ne faire exclusivement que de la pharmacie vétérinaire. Aujourd’hui, bon nombre de ces cabinets ne s’occupent plus prioritairement des soins à apporter aux animaux mais plutôt de la vente des produits vétérinaires.

Depuis 2000, le cadre légal et réglementaire s’évertue à professionnaliser la pharmacie vétérinaire, érigée en discipline à part entière de la profession vétérinaire. La bataille rangée entre importateurs et cabinets vétérinaires se déporte principalement sur le segment de la vente au détail.  L’occupation du territoire par les vétérinaires s’est améliorée avec l’installation ces dernières années des docteurs vétérinaires en clientèle privée. L’assainissement du marché des médicaments vétérinaires est devenu depuis quelques temps la préoccupation de tous afin que le secteur connaisse son véritable développement. S’il est admis que cet assainissement arrangerait les ayant-droits, y compris les importateurs qui ont pris une longueur d’avance sur la distribution au détail, il n’en demeure pas moins qu’il subsiste encore des goulots d’étranglement qu’il faille adresser, au risque de profiter grandement au secteur informel.

Le changement étant la seule chose qui soit constante dans la vie, et de surcroit celle d’une entreprise en développement comme CAPHAVET, nous restons attentifs à tout ce qui se passe dans notre environnement. Nous ne ménageons aucun effort à travailler avec les pouvoirs publics, l’Ordre National des Vétérinaires Camerounais (ONVC) et nos partenaires de tous bords pour un changement durable et un développement qui ne soit pas un leurre pour notre profession.

Vive la profession vétérinaire.

Vive CAPHAVET

Dr AZIBE MAZRA